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Wednesday, August 26, 2020

Économie - L'entreprise de masques en tissu à Paulhac (Haute-Loire) se sent abandonnée : " 600.000 de masques invendus " - L'Eveil de la Haute-Loire

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Cinq mois après, c’est la douche froide. L’entreprise Asti de Paulhac a mis les bouchées doubles durant la crise du coronavirus pour fournir des masques en tissu. C’est avec un goût amer que Thierry Hayet, le patron, analyse la situation actuelle : « La perte est estimée à 600.000 euros, avec des masques invendus qui dorment dans nos hangars ». De plus, l’État et les collectivités, principaux clients durant le confinement, ne donnent plus de signe de vie. L’entrepreneur tire la sonnette d’alarme. Explications

À partir du 11 mai, seulement 1.500 masques en tissu vendus

« Aujourd’hui, les commandes de masques se sont arrêtées net à partir du 11 mai », regrette Thierry Hayet. Les gens qui auraient pu repasser des commandes de renouvellement, «  ne l’ont pas fait chez moi », ajoute-t-il. Résultat des comptes, Asti se retrouve avec un sur stock de masques en tissu, « dont on ne fait rien aujourd’hui. Depuis le déconfinement, nous n’avons vendu que 1.500 masques ».
Pour l’entrepreneur, il y a beaucoup d’incompréhension : « L’État a effectué beaucoup d’importations. On nous a dit que notre entreprise allait être référencée au niveau local comme fabricant de masques. Et que cela devait se poursuivre par la suite, avec toujours une petite production ». Selon le chef d’entreprise :

Les masques sont venus du Pakistan, de Chine et de la Tunisie.

Le département de la Haute-Loire a commandé 200.000 masques, Asti en a fourni 100.000. Pour les 100.000 restants, « certains viennent du Pakistan », relève-t-il. De son côté, Jean-Pierre Marcon, admet que : «  Oui les masques jetables viennent essentiellement de Chine, mais c’est l’Agence Régionale de Santé qui gère ce type de commande notamment pour les hopitaux. Au niveau des masques en tissu, la Haute-Loire n’a pas prévu de refaire des commandes pour le moment et n’a jamais promis qu’il y aurait des commandes supplémentaires. Mais cela peut-être amené à évoluer prochainement ».

Un cri d'alerte pour faire réagir les pouvoirs publics

Le port du masque obligatoire dans les écoles et les entreprises changeront peut-être la donne. « On privilégiera toujours les entreprises locales. On attend d’avoir les futurs protocoles sanitaires pour savoir si le masque est obligatoire dans les écoles par exemple et qui doit les fournir. Après tout dépend du type de masques que l’on commandera », explique Jean-Luc Vachelard, maire de Brioude.
L’entrepreneur qui avait prévu de fabriquer des masques jusqu’à fin juin a le sentiment d’être abandonné. « J’ai eu beau alerter les acteurs du secteur, mes questions restent sans réponse. » Le président du Département regrette ce manque de transparence :

On a peut-être manqué quelque chose là-dessus au niveau de la communication. Après, chacun est libre d’acheter des masques où il veut et on n'a pas de raison de se substituer au marché.

Quoi qu’il en soit, la pilule est difficile à avaler pour Thierry Hayet : « Les entreprises locales qui avaient besoin de nous pendant le confinement, ne commandent plus dans mon entreprise. Le retour n’y est pas ».
L’entrepreneur avait anticipé cette situation : « Nos activités traditionnelles ont repris ». Symbole du grand écart entre les deux périodes : « Les 1.500 masques vendus depuis mai, correspondent aux commandes que l’entreprise pouvait vendre en une demi-heure durant le confinement »

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Mathias Souteyrat




August 26, 2020 at 10:10PM
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