Entré en vigueur comme obligatoire depuis le 20 juillet, le masque accompagne désormais les Français au cours de leurs déplacements dans les lieux publics clos. Cette obligation concerne toutes les personnes âgées de 11 ans ou plus. Une dépense à ajouter à son budget mensuel, qui peut parfois sembler coûteuse pour les foyers.
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Supermarchés, pharmacies et parapharmacies, bureaux de tabacs, et parfois même magasins de prêt-à-porter, les masques sont devenus très largement disponibles. Avec à chaque fois, deux types de masque disponibles : les masques dits chirurgicaux, et ceux en tissus.
Côté tarifs, cela varie et dépend de plusieurs facteurs. Le pourcentage de filtration du masque, mais aussi le nombre de lavages possible pour ceux en tissus. Benjamin Brodat, pharmacien titulaire à la pharmacie Carnot, explique : « Pour les masques chirurgicaux, on retrouve trois degrés de filtration : 95 % pour le niveau 1, 98 % pour le niveau 2, et toujours 98 % mais avec une résistance aux éclaboussures pour le niveau 2R. Pour ces masques-là, le prix unitaire ne peut excéder 0,95 €. Après, pour les masques en tissus, on est sur deux pourcentages de filtrations : 70 % ou 90 %. Ce qui varie vraiment, c’est le nombre de lavages possibles : dix, vingt ou cinquante. Chez nous, les prix varient entre 3 € et 8 € selon le nombre de lavage et le type de filtration. »
Le mieux reste les masques en tissus, plus chers à l’achat mais qui sont lavables et qui permettent donc des économies sur le temps.
Il poursuit : « Dans les deux cas, le masque n’est portable que quatre heures d’affiliée maximum. Pour le masque en tissu, il est conseillé de le laver après chaque utilisation à 60 °C mais pas plus, au risque de détruire la fibre protectrice. »
Une utilisation restreinte selon le type de masque choisi, qui forcément engendre un certain coût. « Ici, ce qu’on vend le plus sont les masques chirurgicaux. Ils sont moins chers et conviennent parfaitement aux personnes qui ne souhaitent acheter un masque que pour entrer dans un magasin par exemple. Le mieux reste les masques en tissus, plus chers à l’achat mais qui sont lavables et qui permettent donc des économies sur le temps. Par contre, en ce qui concerne le port de la visière, elle ne remplace pas le masque. C’est seulement en complément », rapporte le pharmacien.
Des Neversois témoignent
Laurence, 41 ans et maman d’un garçon de 13 ans, a opté pour les masques en tissu : « Je vis seule avec mon fils. Du coup, c’est plus facile de réguler notre utilisation de masques. J’ai choisi d’acheter les paquets de cinq masques en tissu au prix de 9,25 € dans un hypermarché. On part du principe que mon fils et moi, on utilise deux masques chacun par semaine, on est déjà à seize masques au mois. Si on arrondit à quinze, j’ai quand même besoin de trois de ces paquets de cinq masques, qui reviennent à quasiment 30 €. Je sais que j’ai les moyens et que je peux me le permettre, mais je me dis que ce n’est pas le cas de tout le monde. »
Au départ, je trouvais ça plus sympa de chacun avoir son masque en tissu. J’ai vite réalisé que niveau machines à laver, c’est galère
Un obstacle pour certains, qui privilégient les masques chirurgicaux car leur prix est moins élevé à l’achat. « J’essaie de sortir le moins possible, donc mon utilisation quotidienne de masque n’est pas conséquente. J’ai acheté une boîte de cinquante masques pour une trentaine d’euros au début du mois de juillet, et il m’en reste encore pas mal », témoigne Yves, 61 ans.
Le masque est obligatoire depuis le 20 juillet.
Un choix qui peut également être influencé par le côté pratique, tel que le manque de temps à consacrer aux lessives : « Je suis maman de deux enfants, en tout on est cinq à la maison. Au départ, je trouvais ça plus sympa de chacun avoir son masque en tissu. J’ai vite réalisé que niveau machines à laver, c’est galère. Je ne suis pas femme au foyer, donc coordonner mon emploi du temps avec celui de ma famille pour être à jour dans mes lessives c’est trop compliqué. Du coup on tourne aux boites de masques chirurgicaux. J’ai conscience que ça me revient plus cher à la fin du mois, mais pour le moment c’est le plus facile. », rapporte Isabelle, 48 ans.
Masques en tissu : les coudre facilement, les manipuler, les laver... Petit guide pratique
Une troisième alternative est également possible, sous réserve d’avoir quelques talents de couturier et de l’imagination : la conception maison de masques en tissu. Il ne vous faudra que du tissu type coton tissé assez serré et en bon état, un élastique, une machine à coudre ou bien du fil et une aiguille.
Alexandra Tasic
August 06, 2020 at 02:00PM
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Masques chirurgicaux ou en tissu : quel choix pour quel budget ? - Le Journal du Centre
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Tissu
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